VISA D'EXPLOITATION 001
une exposition de Princia Itoua
DU 07/03 au 28/03
Vernissage le 06/03 à 18h30
Visa d’exploitation 001 a été pensé dans le cadre du festival Migrations et résonne avec l’axe de recherche principal de l’artiste :l’exil.
Princia Itoua est un artiste plasticien congolais, né en 1989 au Congo-Brazzaville, il vit et travaille entre Metz et Paris. Possédant une pratique artistique pluridisciplinaire où chaque idée prend une nouvelle direction, les pièces de Princia Itoua explorent entre
autres, les champs de la narration, de l’oralité et du texte. Il investit le média livre pour en faire un espace d’exposition et de présentation de questionnements
qui l’habite. L’exposition qui se trouve à la médiathèque reflète cette partie de son travail. À travers l’installation, la sculpture, le dessin, la peinture, en vidéo, la performance ou l’écriture, il tente d’aborder des problèmes liés au monde actuel et les actualités qui le concernent. Pour ce faire, Princia Itoua,
produit des messages à sens multiples et poétiques, dans lesquels il questionne l’universel au sein de son histoire personnelle.
Princia Itoua se définit ainsi comme un plasticien griot* vivant dans une époque moderne. Son travail, nourri de la marche — une pratique essentielle pour lui — alimente ses inspirations issues de ses déambulations, de ses notes et de ses découvertes de paysages ruraux et urbains. Articulées en recherches d’espaces afin d’exposer une histoire à raconter, les œuvres de Princia Itoua, interrogent aussi la scénographie comme c’est le cas ici, le bassin vient faire écho à l’espace et occupe à lui seul l’espace d’exposition.
Le projet Visa d’exploitation 001 est né à partir de cette phrase : « la mer entretient l’amour ». Une maxime répétée par une proche de l’artiste. En prenant cette maxime comme point de départ, Princia Itoua aborde les mouvements migratoires et tente de cerner les problématiques qui y sont liées. Ces déplacements, ces exils, qui entraînent les hommes à travers les frontières, sont souvent portés par un eldorado, la promesse d’une vie meilleure. La mer ici fait figure de frontière naturelle entre ces espaces tout en nourrissant les fantasmes. La migration et l’appropriation d’un nouveau territoire façonnent des identités multiples. L’artiste axe son travail autour de cette notion et tente d’apporter une vision poétique de ce mouvement perpétuel. Les pieds disposés au fond du bassin se déliteront au fil de l’exposition, symbole de cette disparition et de la perte d’une identité au cours de l’exil mais également d’un ancrage fort dans chaque région traversée. Une avancée vers l’inconnu, la découverte d’autres cultures mais surtout la construction d’un nouvel individu.
*Le griot est une personne qui officie comme communicateur traditionnel en Afrique de l’Ouest
Die Ausstellung “Visa d’Exploitation 001” wurde im Rahmen des “Festival Migrations” konzipiert und beschäftigt sich auch deshalb mit einem Thema welches dem Künstler sehr am Herzen liegt: Die Flucht.
Princia Itoua, 1989 in Brazzaville, Kongo geboren, ist bildender Künstler. Er lebt und arbeitet in Metz und Paris. Die Realisierung seiner Werke ist sehr vielseitig und abwechslungsreich. In seinen Büchern diskutiert und hinterfragt Itoua Thematiken die ihn beschäftigen und faszinieren. Dieser Teil seiner Arbeit ist in der Ausstellung in der Médiathèque zu sehen. Er setzt sich mit Problemen der heutigen Welt auseinander und nutzt unter anderem Skulpturtechnik, Zeichnungen, Installationen und Text um diese künstlerisch umzusetzen. Itoua vermittelt Botschaften mit vielfältigen und poetischen Bedeutungen, in denen er das Universelle in seiner persönlichen Geschichte in Frage stellt.
Itoua sieht sich selber als bildender Künstler und Griot* der heutigen Epoche. Wo auch immer er unterwegs ist, sammelt er Inspiration für seine Arbeit.
“La mer entretient l’amour” (≈ “Das Meer entfacht die Liebe”), dieser Satz den der Künstler im Gespräch mit einer Bekannten gehört hat, lag am Anfang des Projekts Visa d’Exploitation 001. Darauf basierend nähert er sich dem Thema der Migration an und versucht die damit verbundenen Probleme in seinem Werk zu erfassen. Die Menschen nehmen die strapaziöse und gefährliche Flucht auf sich, in der Hoffnung ein besseres Leben zu haben, “nach Eldorado zu gelangen”. Das Meer ist die natürliche Grenze, die einen vom Ort der diese Sehnsüchte nährt trennt. Die Migration und Integration in einer neuen Umgebung prägen die Identität eines jeden. Diese Thematik verarbeitet der Künstler in seinem Werk. Er stellt diese ständige Entwicklung der Identität auf eine poetische Art dar.
Im Verlauf der Ausstellung werden sich die Füße im Becken langsam auflösen. Dieser Prozess spiegelt einerseits den Identitätsverlust wieder, der mit der Flucht einhergeht und zeigt gleichzeitig die Spuren die auf dem langen Weg hinterlassen werden. Ein Abenteuer ins Ungewisse, die Entdeckung fremder Kulturen und das Entstehen eines neuen Individuums.
*Griot bezeichnet in Teilen Westafrikas einen berufsmäßigen Sänger/Dichter der durch mündliche Überlieferung traditionelles Wissen weitergibt